Des chercheurs de l'Institut Pasteur et du CNRS viennent d'identifier des régulateurs contrôlant l'un des processus essentiels du développement embryonnaire chez les femelles mammifères: la mise sous silence des gènes de l'un des deux chromosomes sexuels. Ces mêmes régulateurs sont également impliqués dans le maintien de la capacité des cellules souches embryonnaires à donner naissance aux différents tissus de notre organisme, comme la peau, les ongles ou le foie. Ces régulateurs sont également capables de "reprogrammer" le génome des cellules matures pour leur faire perdre leur spécialisation, et retourner à l'état de cellules souches. Ces travaux contribuent ainsi à mieux comprendre ces mécanismes fondamentaux, ce qui sera indispensable pour espérer maîtriser le devenir des cellules souches et développer des nouvelles stratégies thérapeutiques. Ils sont publiés la revue Nature.
Cellules souches embryonnaires de souris.
Or, certains de ces facteurs étaient déjà connus pour permettre aux cellules spécialisées dans lesquelles ils s'expriment de "remonter" le processus de leur maturation. Ces cellules redeviennent des cellules non-spécialisées, également appelées cellules souches. Quand cette "déprogrammation" a lieu dans des cellules femelles, elle s'accompagne de la réactivation des gènes du chromosome X inactif. Ceci suggère donc des mécanismes moléculaires communs entre cette réactivation et la déprogrammation de l'expression des gènes.
En contribuant à identifier les processus qui régulent ces mécanismes indéniablement liés, les découvertes des chercheurs de l'Institut Pasteur et du CNRS soulignent l'apport potentiel de la recherche fondamentale dans la compréhension du maintien de la plasticité des cellules souches embryonnaires, domaine qui représente, à l'heure actuelle, un enjeu considérable en matière de thérapie.
Source: CNRS
Illustration: Wikipedia
Illustration: Wikipedia
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire