Sida : enfin un microbicide efficace pour les femmes

Un microbicide à appliquer dans le vagin a permis pour la première fois de réduire la contamination par le virus du sida chez la femme.

 
L’épidémie de sida se féminise. Ainsi, 61% des adultes atteints par le virus du sida (VIH) en Afrique subsaharienne sont des femmes [1]. Il faut dire que les muqueuses vaginales sont plus vulnérables au virus que les muqueuses masculines. D’où l’intérêt d’un mode de prévention sous le contrôle des femmes, qui ont parfois du mal à imposer le préservatif à leur partenaire.

Un espoir vient de naître dans cette optique : pour la première fois, un microbicide, gel d’application vaginal, a permis de réduire la contamination par le virus du sida [2].

Ce gel a été testé en Afrique du Sud dans un essai de phase 2b (efficacité) mené sur plus de 900 femmes et financé notamment par l’Agence des Etats-Unis pour le développement international. Il devait être appliqué dans le vagin dans les 12 heures avant le rapport sexuel et une seconde fois dans les 12 heures qui suivent. Par rapport aux femmes utilisant un gel placebo, le microbicide a permis de réduire la contamination par le VIH de 39%.

Une première victoire, malgré un taux de protection faible. Car tous les microbicides testés jusqu’à présent ont été un échec. Comment expliquer le succès de celui-ci ? Par la présence d’un antirétroviral, le ténofovir, utilisé dans le traitement des séropositifs. « La petite taille de cette molécule lui permet de pénétrer profondément dans la paroi vaginale. Et elle reste présente pendant quelques jours à l’intérieur des cellules », explique Charles Lacey, du Hull York Medical School, aux Etats-Unis. 

Le gel n’empêche cependant pas le VIH de pénétrer la muqueuse. Le virus infecte les cellules immunitaires, puis se multiplie grâce à une molécule, la transcriptase inverse, qui lui permet de transformer son matériel génétique, sous forme d’ARN, en ADN. « Mais, les cellules exposées au ténofovir peuvent bloquer cette transformation et donc la propagation du virus. Le virus est ensuite détruit », explique Jean-Michel Molina, de l’hôpital Saint-Louis, à Paris. Reste à confirmer ces résultats à l’aide d’autres études. Un essai en ce sens se déroule en ce moment en Afrique sur plusieurs milliers de femmes [3].

Pierre-Arnaud Guai
http://www.larecherche.fr

Nouvelle espèce en images : découverte de la plus petite grenouille de l’Ancien Monde

Indonésie – Deux chercheurs ont publié mercredi 25 août dans la revue Zootaxa la découverte qu’ils viennent de faire à Bornéo : une grenouille d’à peine plus d’un centimètre, vivant sur une plante carnivore.


1,06 à 1,28 centimètre. Telle est la fourchette de tailles dans laquelle se situent les différents individus collectés par Indraneil Das, un chercheur malaisien et son collègue allemand Alexander Haas, dans la forêt pluviale de la montagne de Gunung Serapi, (partie malaisienne de Bornéo). La grenouille, baptisée Microhyla nepenthicola en référence à Nepenthes ampullaria, la plante carnivore sur laquelle elle aime pondre ses œufs, est le plus petit amphibien de l’ancien monde, légèrement plus grand que certaines espèces sud-américaines.

L’animal est nouveau pour la science, bien que des spécimens, probablement pris pour de jeunes individus d’autres espèces proches, figuraient déjà dans les collections de certains muséums.    

Un succès pour l’Institut de biodiversité et de conservation environnementale de l’université malaisienne du Sarawak, dans le cadre du programme de recherche d’amphibiens rares lancé récemment par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et Conservation international. Et une preuve supplémentaire de la richesse de la biodiversité de Bornéo, où tant de choses restent sans doute à découvrir.

http://www.maxisciences.com

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