Le lien entre le cancer du sein et la pollution atmosphérique

La pollution de l’air a déjà été associée à de multiples problèmes de santé. Une nouvelle étude d’avant-garde suggère que la pollution associée à la circulation routière pourrait augmenter chez les femmes le risque de souffrir d’une autre maladie mortelle. Publiée dans la revue Environmental Health Perspectives, l’étude, menée par des chercheurs de l’Institut de recherche du CUSM (IR du CUSM, Dr Mark Goldberg), de l’Université McGill (Drs Goldberg, Dan Crouse et Nancy Ross) et de l’Université de Montréal (Dre France Labrèche), établit un lien entre le risque de cancer du sein – la deuxième principale cause de décès lié au cancer chez la femme – et la pollution atmosphérique provenant des véhicules à moteur.


"Nous constatons, depuis quelque temps, que les taux de cancer du sein augmentent", affirme le Dr Mark Goldberg, coauteur de l’étude et
chercheur à l’IR du CUSM. "Personne ne sait véritablement pourquoi et seulement un tiers des cas sont associés à des facteurs de risque connus. Puisque personne n‘avait encore étudié le lien entre la pollution atmosphérique et le cancer du sein en utilisant des cartes détaillées de la pollution de l’air, nous avons décidé de nous pencher sur la question."

Le Dr Goldberg et ses collègues ont abordé le problème en combinant des données de diverses études. Ils ont tout d’abord utilisé les résultats de leur étude menée en 2005?2006 afin de créer deux "cartes" de la pollution atmosphérique illustrant les niveaux de dioxyde d’azote (NO2), un sous-produit de la circulation
automobile, dans diverses parties de la ville en 1996 et 10 ans plus tôt, en 1986.

Ils ont ensuite ajouté à ces cartes de la pollution atmosphérique l’emplacement du domicile des femmes ayant reçu un diagnostic de cancer du sein et ayant participé à une étude menée en 1996?1997. Leurs résultats ont été surprenants: l’incidence de cancer du sein était nettement supérieure dans les zones où la pollution atmosphérique était plus élevée.


"Nous avons découvert un lien entre le cancer du sein après la ménopause et l’exposition au dioxyde d’azote (NO2), qui est un "marqueur" de la pollution de l’air liée à la circulation routière", livre le Dr Mark Goldberg. "Sur l’île de Montréal, les niveaux de NO2 étaient compris entre 5 ppb et plus de 30 ppb. Nous avons constaté que le risque augmentait d’environ 25 % par tranche de cinq parties par milliard (ppb) de NO2. Cela signifie, en d’autres termes, que les femmes vivant dans les zones où la pollution de l’air était la plus élevée étaient près de deux fois plus susceptibles d’être atteintes d’un cancer du sein que celles qui vivaient dans les zones les moins polluées."


Selon le Dr Goldberg, ces résultats inquiétants doivent être interprétés avec énormément de précaution. "En premier lieu, cela ne signifie pas que le NO2 cause le cancer du sein", explique t-il. "Ce gaz n’est pas le seul polluant que génèrent les automobiles et les
camions. Cependant, le NO2 est associé à d’autres gaz, particules et composés reliés à la circulation automobile dont certains sont connus comme étant cancérigènes. Le dioxyde d’azote n’est qu’un marqueur et non l’agent cancérigène en tant que tel."

Une telle étude n’est pas à l’abri d’erreurs inconnues. Bien que les chercheurs aient tenté de tenir compte le plus possible de celles-ci, certaines incertitudes persistent. "Par exemple, nous ne savons pas dans quelle mesure les femmes qui ont participé à l’étude ont été exposées à la pollution à leur domicile ou au travail; dépendant de la nature de leurs activités quotidiennes, du temps consacré à l’extérieur et ainsi de suite", souligne le Dr Goldberg.


"Des études publiées aux États-Unis ont également démontré des liens possibles entre le cancer et la pollution atmosphérique", ajoute la Dre France Labrèche. "Pour le moment, nous ne sommes pas en mesure d’affirmer que la pollution atmosphérique conduit au développement du cancer du sein. Cependant, nous pouvons affirmer que ce lien éventuel mérite d’être examiné attentivement. Sur le plan de la santé publique, ce lien potentiel plaide également en faveur des mesures visant à réduire la pollution atmosphérique liée à la circulation routière dans les zones résidentielles."

Source: Université McGill (William Raillant-Clark, 
Service des relations avec les médias - 
Tél.: 514-398-2189 & Julie Robert, CUSM)

Tout savoir pour debuter sous linux

Suite aux nombreuses questions récurentes sur le forum concernant linux, voici quelques recommandations et explications avant de débuter l'installation sur votre disque dur de votre nouveau système d'exploitation GNU/linux. 


Je vous recommande fortement de tester linux avec un live cd avant de vous lancer "pour de vrai". Non pas que l'opération d'installation soit risquée, mais simplement pour vous faire une idée avant toute chose.

1. Linux c'est quoi ? Qu'est-ce qu'une distribution ? Où les trouver ?


Il faut bien faire la différence entre Linux (le noyau) et les distributions.

Chaque distribution utilise le noyau linux, plus ou moins modifié, et y ajoute une couche logicielle.

Les distributions se trouvent sur le net, chez votre marchand de journaux, en librairie, ou encore chez un pote.

Elles sont sous licence GPL, ce qui veut dire pour simplifier, que vous pouvez les copier, les modifier, les distribuer, les installer sur autant de postes que vous voulez. Bref tout l'inverse des OS propriétaires.
En général les distributions sont gratuites (j'ai bien dit en général messieurs les puristes!)

Vous aurez donc bien compris que demander quelle est la dernière version de linux, revient à demander quelle est la dernière version du noyau et non pas quelle est la dernière distribution en date... 


Les plus connues installables sur disque dur et les plus accessibles pour débuter sont ubuntu, kubuntu, opensuse, fedora, mandriva, par exemple.

Il existe aussi les fameux live-cd, tels knoppix ou kaella qui permettent de faire fonctionner linux sans rien installer sur votre disque dur, afin de tester votre matériel et voir si linux vous plait. A noter qu'ubuntu est à la fois un live-cd et une distribution installable sur disque dur.
Dans la suite du tuto, il sera question des distributions installables sur disque dur.

Les distributions sont disponibles pour plusieurs architectures :

- i386 : processeur 32 bits
- x86_64 : processeurs 64 bits
- ppc
- et bien d'autres !
Si vous ne savez pas quel processeur vous avez, choisissez i386.

2. Linux c'est pour les pro !


Faux !!!

Linux est devenu ces dernières années trés accessible, l'installation comme l'utilisation est simple. En fait ce qui fait la difficulté de linux, c'est simplement que c'est différent de windows, une fois les quelques reflexes typiques à windows perdus, tout se passe trés bien.

De plus la fameuse console avec ses trés aimées lignes de commandes n'est plus indispensables. De nombreuses oprérations peuvent être réalisées de manière graphique. 



3. Kde, Gnome, xfce,... : c'est quoi ces noms barbares ???

Ce sont les environnements de bureau. Il en existe d'autres : fluxbox, blackbox...

Pour simplifier c'est l'interface graphique que vous aller utiliser. Le choix de l'une ou l'autre est une question de goûts.
L'interface graphique est ce qui demande le plus de ressources matérielle. 


4. Quelle configuration matérielle faut-il ?


2 possibilités : soit vous utilisez linux pour faire un serveur, soit vous voulez l'utiliser pour une utilisation de bureau (internet, mulimédia...)


Pour un poste de bureau, le plus important est sans doute la ram. Comptez 128Mo avec XFCE, et au moins 256 pour Kde ou Gnome.


Pour une utilisation serveur, pas besoin d'interface graphique : la configuration nécessaire est donc moins exigente.


Pour résumer, linux ne demande pas énormement de ressources, les petites config comme les grosses trouveront chaussures à leurs pieds. 


5. Tout mon matériel sera-t-il reconnu ?

Pour ce qui concerne les cartes mères, les processeurs, les cartes graphiques, les cartes réseau ethernet, les claviers, les souris, les écrans, les disques durs, les clés usb, cela ne pose aucun problème.

Par contre certaines imprimantes et scanner ne fonctionneront pas (en général les HP fonctionnent bien). De même certains modems usb, certaines cartes wifi, certaines webcam, ne fonctionneront pas. Impossible faire un liste ici, pour être fixé, faites une petite recherche sur google, ou demandez nous à la suite de ce tuto.

6. Peut-on conserver windows ?


Absolument ! Ceci est permis grace aux boot loader (en français chargeur d'amorçage) que sont Grub ou Lilo. On réalise ainsi ce qu'on appelle un dual boot.

La seule précaution à prendre est d'installer windows AVANT linux pour simplifier la mise en oeuvre de ce dual boot.

7. Comment organiser mes partitions ?


Linux s'installe aussi bien sur des partitions primaires qu'étendues.


Une des grandes différences avec windows concerne l'appelation des disques et partitions. Sous windows, on les désigne par des lettres (C, D, E...). Ici c'est différent.

Le nommage se compose ainsi :
- deux lettres désignant le type de disque : hd (disque ide) ou sd (disque sata ou usb)
- une lettre désignant le numéro du disque : a (premier disque), b (deuxième)...
- un chiffre désignant la partition : de 1 à 4 pour les partitions primaires, au delà de 5 pour les étendues.

Ainsi par exemple, la 3ème partition de votre 2eme disque ide sera
hdb3.
Une clé usb ou un disque externe sera sdc1, si vous avez déjà 2 disques Sata.

De même dans l'arborescence des fichiers vous ne distinguerez pas les différentes partitions comme sous windows. Chaque partition est représentée par un dossier.


Pour fonctionner linux demande au moins 2 partitions :

- swap : espace mémoire virtuelle, sa taille doit être du double de la ram pour les petites config (256Mo et moins) ou de la taille de la ram pour les grosses config (512 et plus). Bien sûr cela est modulable.
- racine / : contient l'ensemble du système. Doit faire au moins 3 à 4Go, mais si vous pouvez mettez au moins 6 à 8. Pas le peine de dépasser 10 (sauf si vous ne séparez pas /home, explications plus loin)

Mais il est possible d'utiliser d'autres partitions.

Habituellement, on sépare la partition /home. Elle contient toutes vos données personnelles (fichiers de configuration, documents...). Sa taille est celle que vous souhaitez.
L'intérêt de séparer la /home, est que lors d'uns reinstallation vous ne perdez les données qui sont dessus, puisque seule la partition / sera formatée.

En général on met 6 à 8 Go de /, la swap, et le reste de l'espace disponible en /home. 



8. Quels système de fichiers utiliser ?

Linux utilise les formats ext2, ext3 et reiserfs. ext2 n'est plus trés utilisé, je vous recommande ext3.

La partition swap utilise le format swap.

Enfin sachez que linux sait lire et écrire sur les partitions fat, fat16 et fat32. La lecture du format ntfs est possible, l'écriture aussi depuis peu, mais de façon prudente.


9. Mes logiciels préférés fonctionneront-ils ? et comment installer un logiciel ?


Ce qui fait la richesse de linux, c'est la grande diversité d'applications. Tous les logiciels présents sous windows ou macOS, ont leurs équivalents.


Ainsi pour un usage de base voici une liste trés succinte, je vous invite à rechercher sur google pour completer ceci :

- navigation internet : firefox, opera, konqueror...
- gestion email : thunderbird...
- lecture mp3 : amarok, xmms, banshee, listen...
- lecture vidéo : vlc, mplayer, totem, kaffeine...
- messagerie instantanée : amsn, gaim, kopete...
- bureautique : openoffice, koffice...

Pour résumer, vous pouvez tout faire sous linux. La seule limite concerne les jeux, même si cedega (soft à télécharger) permet de faire tourner de nombreux jeux windows sous linux.


Pour installer un logiciel, je vous renvoie à ce
tuto

10. Est-ce que j'aurai le fameux bureau 3d ?


Ce fameux bureau 3d, obtenu grace à beryl/compiz, est l'objet de bien des convoitises. Sachez qu'il ne faut pas avoir une bête de course, comme pour faire tourner aero sous vista. Certaines configuratins modestes s'en sortent trés bien.

La seule exigence de ce type de bureau est la nécessité d'avoir l'accélération graphique par votre carte graphique. 


10. Comment sont organisés les comptes utilisateurs ?

Il y a 2 grands types d'utilisateurs protégés par 2 mots de passe différents :

- le superutilisateur root : il a tous les droits. Il convient de ne jamais être connecté en permanence à ce compte, afin d'éviter tous dommages causé par une erreur de votre part ou par autrui.
- l'utilisateur : votre compte à vous, celui sous lequel vous travaillez.

Au démarrage du système vous devez vous connectez à votre compte utilisateur. Si une opération nécessite les droits root, il vous sera demandé son mot de passe.

En console, le compte root s'obtient en entrant la commande su, puis le mot de passe.

Note : sous ubuntu, il n'y a pas de compte root, mais seulement votre compte utilisateur. Si une opération exige les droits administrateur, c'est le mot de passe utilisateur qu'il faut entrer.
En console, les commandes nécessitant les droits root seront à précéder de sudo. Pour rester connecté en root dans une console, entrez sudo su, puis le mot de passe utilisateur.

12. Comment graver la distribution ?


Quelques précautions à prendre :

- vérifier la somme md5 de votre fichier .iso (voir tuto)
-graver votre distribution sous forme d'image sur cd. Surtout ne gravez pas un cd de données, et ne decompressez pas l'image .iso
-pensez à graver à la vitesse la plus basse possible que permet votre graveur.

13. Quelles précautions prendre avant l'installation ?


-La première et la plus importante, est de
SAUVEGARDER tous vos fichiers importants.
-Si vous souhaitez faire un dual boot, pensez à défragmenter votre partition windows.
-Inutile de créer les partitions à l'avance, si vous utilisez les distributions sus-nommées, elles intègrent de trés bons outils de partitionnement. Attention à Fedora, elle ne sait pas redimentionner les partitions lors de l'install, il faut donc dans ce cas les créer avant.
-Configurez votre bios afin de booter sur le lecteur cdrom en premier.
-N'hésitez pas à consulter sur internet les guides d'installation de la distribution choisie

Une fois tout cela fait, mettez votre cdrom ou votre dvd dans le lecteur et demarrez l'ordi !


Bonne install !

Accélérer le chargement des pages - Firefox

Dans Firefox, vous pouvez accélérer le chargement des pages en activant le mode pipeling. Les échanges inutiles d'informations entre votre navigateur et les sites Web seront ainsi évités.

1. Dans Firefox, saisissez la commande about:config dans la barre d'adresses puis pressez la touche Entrée.


2. Dans le champ Filtre, saisissez pipelin


3. Double cliquez sur l'option network.http.pipelining afin de passer sa valeur à True.


4. Faites de même pour l'option network.http.proxy.pipelining.

5. Double cliquez ensuite sur l'option network.http.pipelining.maxrequests puis fixez la valeur à 100 dans la boite de dialogue qui apparaît. Cliquez sur Ok.


Choisir les logiciels à exécuter au démarrage - Windows toutes versions

Pour empêcher le lancement d'un logiciel superflu au démarrage de Windows, vous avez à votre disposition Msconfig, l'utilitaire de configuration du système intégré à Windows.

1. Cliquez sur le bouton Démarrer, saisissez la commande msconfig et validez par Entrée


2. Ouvrez l'onglet Démarrage


3. La liste de tous les programmes exécutés au démarrage s'affiche. Décochez alors les cases devant les logiciels à désactiver. 


4. Cliquez sur OK. 


5. En cas d'erreur, vous pouvez facilement retrouver l'exécution automatique de ce logiciel en cochant de nouveau sa case dans msconfig. 


Stopper un arrêt du système - Windows toutes versions

Vous avez lancé un arrêt de Windows suite à l'installation d'un logiciel, d'une mise à jour ou bien manuellement en passant par le menu Démarrer, Arrêter. Si vous faites vite, vous pouvez annuler cet arrêt et finir ce que vous étiez en train de faire.

1. Cliquez sur le bouton Démarrer et saisissez rapidement la commande shutdown /a

 
2. Validez en pressant simultanément sur les touches Ctrl, Maj et Entrée afin d'exécuter la commande avec les droits d'administration.  

3. Toutes les demandes d'arrêt de Windows sont alors interrompues. Vous pouvez utiliser Windows normalement.

Forcer l'arrêt des logiciels récalcitrants - Windows toutes versions

Comme pour les services, Windows laisse 20 secondes aux logiciels pour s'arrêter. Vous pouvez réduire cette valeur à 2 secondes par exemple afin de forcer l'arrêt des logiciels récalcitrants plus rapidement.

1. Déroulez le menu
Démarrer. Dans la zone de recherche, saisissez la commande regedit puis validez par Entrée


2. Dans la fenêtre de l'éditeur du Registre qui s'affiche, déroulez la clé HKEY_CURRENT_USER, Control Panel, Desktop


3. Cliquez sur le menu Edition, sur Nouveau, puis sur Valeur chaîne


4. Nommez la nouvelle valeur WaitToKillAppTimeout. Double cliquez ensuite dessus. 


5. Saisissez le nombre 2000 (en millisecondes, soit 2 secondes) dans la zone de texte Données de la valeur. Validez par OK


6. Fermez enfin l'éditeur du Registre, puis redémarrez votre ordinateur pour appliquer les modifications.

Vivre plus longtemps grâce à une cure d’acides aminés ?

Certains suppléments alimentaires auraient une action sur le prolongement de la durée de vie. Cela a été démontré chez les souris, mais pourquoi ne pas imaginer un tel bénéfice sur les humains ?
 
Selon une précédente étude, la longévité serait contrôlée par nos gènes. Mais de nouveaux travaux viennent de montrer que l’alimentation est également un facteur très important. Nous savons tous que manger gras, sucré ou salé est mauvais pour notre organisme, favorisant les maladies cardiovasculaires ou le diabète. Nous savons également que les fruits et légumes qui contiennent des antioxydants sont de bons atouts contre le cancer. Mais au sein d’une alimentation déjà équilibrée, l’ajout d’un certain type de suppléments alimentaires permettrait, selon un article publié dans le journal Cell metabolism, de prolonger significativement la vie. 

Ce phénomène avait déjà été démontré chez les levures l’année dernière. Mais ces organismes unicellulaires, bien moins complexes que les animaux à quatre pattes, ne peuvent pas être atteints de problèmes cardiaques ou de cancers… Il est donc toujours plus convainquant de confirmer les résultats sur un organisme plus proche de l’humain : la souris. 

C’est ce qu'ont fait des chercheurs italiens de l’université de Pavie, de Milan et de Brescia.
Les suppléments alimentaires en question sont des acides aminés, les briques qui constituent nos protéines. Parmi la vingtaine d’acides aminés, trois d’entre eux ont été sélectionnés :
  • la valine ;
  • la leucine ;
  • l’isoleucine.
Ils ont pour point commun d’être des acides aminés essentiels, c'est-à-dire qu’ils ne sont pas synthétisés par l’organisme et doivent donc être apportés par la nourriture. De plus, ils sont ce que l’on appelle des acides aminés branchés (BCAA pour branched-chain amino acid), car ils possèdent un atome de carbone relié à deux autres atomes de carbone sur leur chaîne latérale. 

 
Les trois acides aminés branchés (BCAA) : leucine, valine et isoleucine (de gauche à droite). © DR

Les souris de l’étude ont été nourries de manière saine, en utilisant la nourriture habituelle donnée aux rongeurs. Toutes les souris inclues dans l’étude étaient des mâles adultes en pleine santé. La comparaison a alors été effectuée entre des souris buvant quotidiennement de l’eau normale et celles buvant de l’eau dans laquelle le trio d’acides aminés a été dissous (à raison de 1,5 milligramme par gramme de poids corporel et par jour). 

Prolongement de la durée de vie de 12 %:
 
Le premier constat est que les souris à la nourriture enrichie ont une durée de vie médiane de 869 jours contre 774 pour les souris non traitées, soit une augmentation de 12 % de la durée de vie. Mais les chercheurs ont voulu comprendre le processus impliqué dans ce phénomène en analysant les souris à l’échelle moléculaire. 

Ils ont tout d’abord remarqué une augmentation de la biogenèse mitochondriale (impliquée dans la production d’énergie) et de l’expression de la protéine SIRT1 (connue pour son action antivieillissement et contre la maladie d'Alzheimer) dans les muscles squelettiques et cardiaques, mais pas dans le foie ni dans les tissus adipeux. Ces phénomènes étaient accompagnés d’une endurance physique améliorée. 

De plus, les systèmes de défense contre le stress oxydatif (la voie NOS) étaient aussi plus actifs, si bien que la production des dangereux dérivés réactifs de l’oxygène (ROS) était diminuée. Des souris génétiquement modifiées et affectées dans la voie NOS ne bénéficiaient que très peu du supplément alimentaire. L’action anti-âge apportée par BCAA est donc régie au moins en partie par la voie NOS. 

D’après les scientifiques, la consommation de protéines qui contiennent ces acides aminés n’est pas équivalente à la consommation des acides aminés, car ils peuvent directement passer dans le sang sans être digérés. Un traitement basé sur ces trois acides aminés (déjà utilisés par certains sportifs pour améliorer leurs performances) pourrait être bénéfique, essentiellement pour les personnes âgées ou pour celles souffrant de déficits énergétiques. Toutefois, cela nécessite au préalable une étude clinique à grande échelle pour mettre en évidence des risques potentiels.

Les souris ayant consommé les BCAA ont survécu plus longtemps et dans une meilleure condition physique. © Aaron Logan / Licence Creative Commons 

Par Claire Peltier, Futura-Sciences

Planck a découvert un super-amas de galaxies

Les membres de la collaboration Planck ont annoncé avoir découvert un super-amas de galaxies trahissant sa présence par son interaction avec le rayonnement fossile. Des observations de ce genre donneront de précieux renseignements sur la formation des grandes structures de l’univers et le rôle de la matière noire.
 
Il faudra attendre décembre 2012 avant que ne soient publiées les premières analyses portant sur les images du rayonnement de fond diffus, observées par le satellite européen Planck. Mais l’ESA a déjà fourni il y a quelque temps des images brutes de Planck, inutilisables pour préciser les paramètres cosmologiques mais montrant clairement une partie du rayonnement associé aux poussières de la Voie lactée

Il y a quelques semaines, les astrophysiciens et cosmologistes de la collaboration Planck ont tout de même rendu publiques quelques-unes des observations astrophysiques livrées par le satellite. Il s’agit tout d’abord d’observations menées au niveau des amas de galaxies, et surtout de la découverte d’un super-amas inconnu jusqu’ici. 

Dans les deux cas, c’est une illustration d'un célèbre effet découvert par deux grands cosmologistes russes, d’abord théoriquement à la fin des années 1960, et ensuite observé pour la première fois en 1983. Il s’agit de l'effet Sunyaev-Zel'dovich (SZ). 

On ne présente plus Yakov Borisovich Zel'dovich, dont les contributions dans des domaines aussi divers que l'adsorption et la catalyse, les ondes de chocs, la physique nucléaire, la physique des particules, l'astrophysique, la cosmologie et la relativité générale, sont innombrables. 

D’ailleurs Stephen Hawking lui avait avoué lors de son premier voyage en ex-URSS : « Avant de vous avoir rencontré, je pensais que vous étiez un auteur collectif, comme Bourbaki ». Rashid Alievitch Sunyaev, lui, a été l’un des collaborateurs de Zel’dovich et il s’est vu attribuer récemment le célèbre prix Crafoord

Qu'est-ce que l'effet Sunyaev-Zel'dovich ?

 
Sur ce schéma montrant en ordonnée l'intensité (Intensity) du rayonnement de fond diffus en fonction de sa fréquence (Frequency) et de sa longueur d'onde (Wavelength) en abscisse, on voit clairement l'influence de l'effet Sunyaev-Zel'dovich. La courbe initiale de corps noir du rayonnement fossile est distordue et déplacée vers les hautes fréquences, pour donner l'intensité du rayonnement de fond diffus en traits pleins. © Annu. Rev. Astron. Astrophys.

Les deux chercheurs ont compris qu’un gaz d’électrons chauds, comme il en existe dans bien des situations astrophysiques, devait faire subir un effet Compton inverse aux photons du rayonnement fossile. On sait que celui-ci possède un spectre de corps noir, caractérisé par une relation précise entre la fréquence et l'intensité du rayonnement. 

En subissant des collisions (effet Compton) avec les électrons énergétiques d’un plasma chaud, les photons sont portés à des énergies plus élevées, ce qui se traduit par un déficit de photons de basses énergies pour le spectre du rayonnement fossile, mais corrélativement par un excès de photons à plus hautes énergies. La courbe du spectre du corps noir du rayonnement de fond diffus apparaît donc comme distordue et décalée vers les hautes fréquences, comme le montre le schéma ci-dessus. 

 
L'amas de galaxies de Coma. © Digitized Sky Survey

Il se trouve qu’il existe bel et bien des gaz d’électrons chauds, portés à des températures de plusieurs millions de kelvins, dans les amas de galaxies. Ce gaz rayonne copieusement dans le domaine des rayons X, rendant possible la détection des amas de galaxies à l’échelle cosmologique. Cela a été fait par des satellites comme Rosat, Chandra et XMM Newton. On peut d'ailleurs détecter ainsi la présence d'une forte composante de matière noire dans un amas. Sans elle et la gravité qu'elle génère, le gaz de matière normale se serait échappé. 

 
L'amas proche de Coma, bien étudié, est très chaud. Il présente une émission forte dans le domaine des rayons X, observée avec le satellite Rosat. © ESA, Planck HFI LFI consortia, Rosat

Un outil pour la cosmologie:

L’effet SZ a donc été observé au niveau des amas de galaxies et il se trouve qu’il peut servir à observer leur distribution à grandes distances et à évaluer différents paramètres cosmologiques, comme la constante de Hubble, la densité de matière dans l’univers observable, etc. 

 
Sur cette image composite multifréquences obtenue avec Planck, on voit un effet SZ fort avec l'amas de Coma. © ESA, Planck HFI & LFI consortia, Rosat

Avec son extraordinaire capacité à observer et mesurer le rayonnement fossile, le satellite Planck est un outil tout désigné pour détecter des amas de galaxies avec l’effet SZ, et c’est bien ce qu’il a fait. Toutefois, pour éviter des méprises, il a fallu confirmer les candidats amas par des comparaisons avec des catalogues précédemment établis par le satellite Rosat. Dans le cas où ces candidats n’y figuraient pas, les chercheurs ont utilisé le satellite XMM Newton ; ils ont ainsi découvert un nouveau super-amas de galaxies, composé d’au moins trois amas massifs. 

 
Sur cette image composite multifréquences, on voit le super-amas de galaxies découvert par Planck (la couleur rouge signifiant un excès d'émission dû à l'effet Sunyaev-Zel'dovich dans le domaine des ondes submillimétriques). La taille de l'image est d'environ 15 x 15 minutes d'arc sur le ciel, la moitié de la taille de la Lune. © ESA, Planck HFI LFI consortia, XMM-Newton

Une clé pour comprendre la formation et l'évolution des amas et super-amas de galaxies:

Selon l’astrophysicienne Nabila Aghanim, de l'institut d'astrophysique spatiale d'Orsay : « C’est la première fois qu’un super-amas est découvert par effet SZ. Cette découverte importante ouvre une nouvelle fenêtre sur l’étude des super-amas, elle est complémentaire de l’observation des galaxies qui les composent et des effets de lentilles gravitationnels qu’ils induisent. Nous pourrons ainsi mesurer la quantité de matière noire présente dans ces structures ». 

Et sa collègue Monique Arnaud du IRFU-SAp ajoute même : « Des observations plus détaillées de ces amas et super-amas, à la fois via l’effet SZ ou l’émission en X, ainsi que d’autres observations à des longueurs d’onde complémentaires, vont jeter une nouvelle lumière sur les processus physiques à l’œuvre au sein des amas de galaxies et nous permettront de préciser les relations entre galaxies, gaz et matière noire dans ces objets exceptionnels ». 

 
Sur cette image, le super-amas découvert par Planck est bien visible dans le domaine des rayons X. Elle a été obtenue avec le satellite XMM-Newton. Les contours blancs indiquent les régions où l'émission en rayons X est de même intensité, ceux-ci sont reportés sur l'image précédente de Planck.

Les cosmologistes vont donc continuer à chercher des amas de galaxies avec Planck, afin de constituer un catalogue permettant de faire des statistiques, car comme le précise Dominique Yvon de l'IRFU/SPP : « Un seul amas de galaxie ne permet pas de comprendre le scénario de la formation des grandes structures de matières de notre univers. Pour cela, il est indispensable de connaître les abondances d’amas de galaxies en fonction de leur masse et de leur distance – la distance étant directement associée au temps dans l'histoire de l'Univers ».

Une vue d'artiste du satellite Planck. © Esa, ESO, STECF, Wolfram Freudling-Esa / AOES Medialab
 
Par Laurent Sacco, Futura-Sciences
Contact

Votre Email*
Votre Questions*
Livré parForm Builder

Boutons Social