Les arbres à feuilles caduques sont d'une efficacité surprenante pour absorber certaines substances organiques volatiles de l'atmosphère rapportent des chercheurs dans une étude qui pourrait avoir de sérieuses implications dans la modélisation climatique.
Les plantes sont à la fois un puits et une source de ce type de composés, ou COV, qui se retrouvent dans l'atmosphère lorsque la matière végétale se décompose. Les COV peuvent alors y être oxydés, menant à la formation d'aerosols et modulant la capacité d'oxydation de l'air, ce qui est à l'origine de rétroactions climatiques importantes. Les modèles traitent généralement l' absorption ( En optique, l'absorption se réfère au processus par lequel l'énergie d'un photon est prise par une autre...) et la dégradation des COV comme des gaz (Au niveau microscopique, on décrit un gaz comme un ensemble d'atomes ou de molécules très faiblement liés et quasi...) biogéniques déjà étudiés tels que l'ozone, les considérant donc comme peu réactifs.
Une combinaison de modélisation et d'expériences de laboratoire a permis à Thomas Karl, du National Center for Atmospheric Research à Boulder dans le Colorado, et ses coauteurs de suggérer que les COV peuvent en fait réagir avec des enzymes foliaires et être ainsi prélevés de l'atmosphère. Ce qui laisse penser que les plantes pourraient en fait absorber plus de COV dans les régions polluées que ce que l'on pensait, notamment sous les tropiques.
Source: Science,
AAAS & EurekAlert