La datation d’une météorite trouvée dans le Sahara permet d’affiner l’âge du système solaire, qui prend un léger coup de vieux.
Les manifestations du champ magnétique à la surface du Soleil. Image obtenue en mai 2010 avec le Solar Dynamic Observatory. (SDO)
Que pèsent deux millions d’années de plus ou de moins pour un système qui en compte plus de 4,5 milliards? A première vue, la précision apportée à l’âge de notre système solaire par deux astrophysiciennes est une paille. Cette nouvelle datation réalisée à partir d’une météorite trouvée dans le Sahara, la plus ancienne jamais obtenue pour un matériau du système solaire, permet pourtant de mieux connaître les circonstances de la naissance du Soleil et des planètes qui l’entourent.
Jusqu’à présent, c’est la météorite Allende tombée au Mexique en 1969 qui fournit les plus anciennes datations pour le système solaire: 4,567 milliards d’années. Ces chondrites contiennent en effet de petites inclusions riches en calcium qui se sont formées dans le disque protoplanétaire qui entourait notre étoile après sa naissance. Ces petits grains de quelques millimètres sont donc considérées comme les plus anciens solides connus du système solaire.
Pour dater ces inclusions, les chercheurs s’appuient sur la désintégration de certains isotopes radioactifs. Cependant, les deux techniques les plus utilisées, plomb-207/plomb-206 et aluminium/magnésium, ne donnent pas exactement le même âge au système solaire. La seconde lui donne un million d’années de plus.
Le travail d’Audrey Bouvier et de Meenakshi Wadhwa, de l’Université de l’Arizona, permet de dépasser ce problème. Pour la chondrite du Sahara, les deux horloges donnent le même résultat. Et recule un peu l’âge du système solaire, qui serait donc de 4,5682 milliard d’années.
La différence n’est pas anecdotique pour les astrophysiciens qui tentent de comprendre dans quelles circonstances est né le Soleil. L’un des éléments clefs de cet environnement primitif est le fer-60, un isotope radioactif dont la demi-vie est de 2,6 millions d’années. Cela signifie, pour un échantillon donné, qu’il perd la moitié de son fer-60 au bout de cette période.
Repousser la naissance du système solaire de presque deux millions d’années revient donc à ajouter pas mal de fer dans son berceau. Ce qui confirmerait l’idée selon laquelle des supernovae ont explosé au moment où se formait le Soleil, ces explosions d’étoiles géantes en fin de vie sont en effet réputées pour leur capacité à injecter d’importantes quantités de fer dans leur environnement.
Jusqu’à présent, c’est la météorite Allende tombée au Mexique en 1969 qui fournit les plus anciennes datations pour le système solaire: 4,567 milliards d’années. Ces chondrites contiennent en effet de petites inclusions riches en calcium qui se sont formées dans le disque protoplanétaire qui entourait notre étoile après sa naissance. Ces petits grains de quelques millimètres sont donc considérées comme les plus anciens solides connus du système solaire.
Pour dater ces inclusions, les chercheurs s’appuient sur la désintégration de certains isotopes radioactifs. Cependant, les deux techniques les plus utilisées, plomb-207/plomb-206 et aluminium/magnésium, ne donnent pas exactement le même âge au système solaire. La seconde lui donne un million d’années de plus.
Le travail d’Audrey Bouvier et de Meenakshi Wadhwa, de l’Université de l’Arizona, permet de dépasser ce problème. Pour la chondrite du Sahara, les deux horloges donnent le même résultat. Et recule un peu l’âge du système solaire, qui serait donc de 4,5682 milliard d’années.
La différence n’est pas anecdotique pour les astrophysiciens qui tentent de comprendre dans quelles circonstances est né le Soleil. L’un des éléments clefs de cet environnement primitif est le fer-60, un isotope radioactif dont la demi-vie est de 2,6 millions d’années. Cela signifie, pour un échantillon donné, qu’il perd la moitié de son fer-60 au bout de cette période.
Repousser la naissance du système solaire de presque deux millions d’années revient donc à ajouter pas mal de fer dans son berceau. Ce qui confirmerait l’idée selon laquelle des supernovae ont explosé au moment où se formait le Soleil, ces explosions d’étoiles géantes en fin de vie sont en effet réputées pour leur capacité à injecter d’importantes quantités de fer dans leur environnement.
Cécile Dumas
Sciences et Avenir.fr
23/08/10
Sciences et Avenir.fr
23/08/10
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