L'activation d'un seul récepteur du système immunitaire suffit à déclencher une réaction allergique au nickel, un métal présent dans de nombreux bijoux.
Bijoux fantaisie, boucles de ceintures, fermetures Eclair, piercings, pièces de monnaie, chaînes, ciseaux… Les objets de la vie quotidienne susceptibles de contenir du nickel sont légion. Chez 5 à 10% de la population, ce métal déclenche une réaction allergique cutanée –un eczéma très désagréable.
Des chercheurs allemands ont identifié le mécanisme immunitaire qui déclenche cette allergie: étonnamment, l’activation d’un seul récepteur est suffisante pour que le nickel démange.
Des chercheurs allemands ont identifié le mécanisme immunitaire qui déclenche cette allergie: étonnamment, l’activation d’un seul récepteur est suffisante pour que le nickel démange.
Immunité innée:
Le récepteur en cause appartient à la toute première ligne de défense du système immunitaire, celle que l’on appelle l’immunité innée par opposition à celle qui s’acquiert au fil des rencontres avec les agents pathogènes. La famille de récepteurs TLR (pour toll-like receptors), est ainsi présente aussi bien chez les mammifères que chez les insectes ou les plantes. Lorsqu’ils identifient une substance nuisible, ces récepteurs envoient un signal qui permet aux autres agents du système immunitaire de mettre en place une réponse appropriée.
Souris insensibles:
Matthias Goebeler (Université de Giessen, Allemagne) et ses collègues ont découvert que le nickel activait l’un de ces récepteurs (le TLR4), déclenchant une première réponse immunitaire et provoquant une inflammation. Chez la souris, le récepteur TLR4 est différent et ne réagit pas au nickel. Ces résultats permettent de comprendre pourquoi les biologistes ne pouvaient pas utiliser ces rongeurs comme modèle animal pour étudier les mécanismes de l’allergie au nickel.Ces travaux, publiés aujourd’hui dans la revue Nature Immunology, devraient également déboucher sur la mise au point d’un nouveau traitement local contre l’allergie au nickel qui bloquerait le récepteur TLR4.
Cécile Dumas
Sciences et Avenir.fr
16/08/10
Sciences et Avenir.fr
16/08/10
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