Prise par le satellite Envisat, cette image radar révèle le réseau de vagues internes di Détroit de Gibraltar, qui sépare le sud de l’Espagne (en haut) du nord du Maroc (en bas). Le détroit constitue la seule communication entre l’Océan Atlantique (à gauche) et la Mer Méditerranée (à droite), ce qui en fait un site d’étude intensive pour comprendre les échanges entre les deux.
Le courant inférieur est dénommé Veine d’eau méditerranéenne (VEM, en anglais MOW pour Mediterranean Outflow Water). Lorsqu’il passe l’extrémité occidentale du Détroit, il rencontre une hausse soudaine des fonds marins, ce qui génère une série de vagues internes. Ces vagues internes ne sont pas directement visibles car elles ne produisent pas d’ondulations à la surface. En revanche, elles induisent un courant horizontal superficiel, qui affecte l’aspect de la surface de la mer.
Depuis l’espace, les vagues internes peuvent être efficacement détectées à l’aide de radars à synthèse d’ouverture (SAR) qui sont sensibles aux changements de faible amplitude à la surface de la mer. Les vagues internes sur cette image apparaissent sous la forme d’ondes semi-circulaires à l’Est du Détroit, en Méditerranée. D’autres séries de vagues internes sont générées dans l’Océan Atlantique et apparaissent en rose fuchsia à l’Ouest du Détroit.
Avec plusieurs centaines de navires le traversant quotidiennement, le Détroit de Gibraltar est une des routes maritimes les plus actives au monde. Les principaux axes de circulation sont matérialisés par la concentration des navires (sous la forme de points lumineux colorés) le long de voies séparées.
Plusieurs villes sont visibles en Espagne sous la forme de taches d’un vert pâle, dont la colonie britannique de Gibraltar (la pointe à l’entrée du Détroit), Malaga (sur la côte à 100 km à l’Est de Gibraltar), Grenade (au Nord-Est de Malaga) et Séville (en haut à gauche. La ville autonome espagnole de Ceuta est visible sur la côte nord-africaine, directement en dessous de Gibraltar.
Cette image a été créée en combinant trois vues acquises par le radar ASAR (Advanced Synthetic Aperture Radar) d’Envisat les 27 août et 1er octobre 2009 et le 12 août 2010. Les couleurs traduisent les changements intervenus à la surface entre les acquisitions.
Source et
illustration: ESA
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